Eugène Villon nait à la Haye au Pays-Bas, le 26 décembre 1879. Son père est d’origine française et sa mère hollandaise. Il hérite de l’un en sens de la rigueur et de l’autre son caractère poétique et rêveur.Le dépaysement , imposé par ses parents, fait naître en lui un goût certain du voyage qui ne s’estompera jamais .
Il s’installe ensuite à Nice avec sa mère où il s’inscrit à l’école des Beaux arts pour y suivre l’enseignement de Herst. Plus que doué, il obtint à l’âge de 16 ans sa première commande , se voyant confier la décoration murale du grand théâtre de Genève.
A vingt et un ans, il choisit de s’installer définitivement à Lyon . s’il est d’abord un excellent peintre d’atelier, il s’adonne volontiers à l’aquarelle .
Eugène Villon fait de l’aquarelle sa matière; il sait maîtriser les effets, retrouve les transparences.
Il saisit l’essentiel de chacun ,l’air malicieux du » vieux fumeur » d’Yssingeaux et la marque de la souffrance des silices au visage de la « béate ».
Eugène Villon séjourne au Maghreb où il excelle dans l’évocation des souks et mosquées .Avec les traits du » vieil arabe » avec son rictus complice et les traits racés et ombrés de la jeune Nord-africaine dévoilée , villon dépasse les simples apparences.
Eugène Villon est connu à Lyon mais aussi dans les nombreuses villes d’Europe où il se rend pour travailler : Amsterdam,Bruxelles, Bruges,Strasbourg, Venise, Nice.
Il se rend aussi en Afrique du Nord mais aussi dans de nombreuses régions : La Bretagne, la Corse, le Midi, la Savoie et l’Auvergne.
En 1908, le sous-secretaire d’état Dujardin-Beaumetz lui achète quelques oeuvres au salon d’automne de Lyon et le président de la république Albert Lebrun lui témoigne ses compliments.